01 Mar 2022-03-01 – Message de l’équipe pastorale
Sainte-Élisabeth-de-Lotbinière
Élisabeth dit à son fils Jean : « Alors que j’étais stérile, le Seigneur m’a permis de t’enfanter. D’un rameau qui semblait mort, le Seigneur a fait surgir la vie. Que son nom soit béni à jamais ». Ainsi pour son Église chez-nous.
Le carême et les signes du printemps…
En ce temps de carême commencé ce 2 mars dernier avec le mercredi des cendres, une réflexion nous est proposée pour nos célébrations par la revue « Vie Liturgique » : Avec Lui, renaître autrement. Renaître, n’est-ce pas notre désir après ce long temps de pandémie qu’on espère tous voir se terminer dans les plus brefs délais?
Aussi, voici un texte de réflexion d’un membre de notre grande Équipe pastorale, l’abbé Marcel Pellerin, prêtre associé, dans le contexte d’Église qui est le nôtre aujourd’hui… Bonne lecture…
Il était une fois
Un entrepreneur chevronné avait réussi avec beaucoup d’efforts et de détermination à monter son entreprise, bien épaulé par ses grands-parents qui lui avaient fourni temps et argent. C’était une réussite et il était devenu un modèle pour ses concitoyens.
Il avait maintenant trois enfants doués comme lui qu’il embaucha dès leur jeune âge à son entreprise. Assurément, il préparait de longue main sa relève avec soin. Mais un jour, l’aîné de ses enfants dit à son père qu’il ne se voyait plus comme un chef d’entreprise et opta pour un cours en art. Déçu le père ne s’en fit pas trop se disant qu’il lui restait deux autres enfants encore plus de pouvoir, espérant qu’ils apprécieraient davantage la mission de l’entreprise. Mais ce fut peine perdue, ses deux autres enfants quittèrent à leur tour l’entreprise. Ce fut un coup très dur pour cet entrepreneur qui dut trouver un partenaire et se placer sous la loi des créanciers.
Il réalisa qu’il avait fait fausse route et admis ses erreurs. Il redémarra son entreprise à beaucoup plus petite échelle.
Cette histoire est vraie, c’est celle de Louis Garneau, un Québécois bien de chez nous. Et non seulement son histoire est vraie, mais elle peut être inspirante pour nos communautés chrétiennes actuellement. Les jeunes ont déserté notre Église, non pas parce qu’elle n’a pas de quoi leur offrir, mais parce qu’ils trouvent ailleurs leur inspiration. On aurait beau leur donner nos bâtisses, ils n’en veulent pas. Pour eux ce n’est pas là que ça se passe. Ils ont une autre vision et une autre culture. Dommage pour nous qui aimons bien notre héritage, mais leur recherche est ailleurs. Si on ne prête pas l’oreille, on risque de crouler sous nos dettes sans soupçonner qu’une Église nouvelle est en train de naître en dehors de nos murs. Voici ce que dit à ce sujet Yvon Poitras directeur de la revue APPOINT dans son livre intitulé LA VIE :
« Il est de plus en plus évident que la spiritualité chrétienne est recherchée et adoptée principalement comme sagesse de vie. La découverte par les personnes d’une sagesse capable de donner sens à leur existence entière est plus importante que l’appartenance à une religion. Les individus qui refusent de se dire rattachés à une religion sont de plus en plus nombreux ici et ailleurs. Nombre de nos compagnons et compagnes de route ont évolué vers un monde de l’interrogation, de l’expérience, du cheminement. Les écouterons-nous ? »
Marcel Pellerin, ptre
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